Jusqu’au 9 octobre prochain, le musée du Faouët propose une exposition temporaire consacrée au Portrait dans la peinture en Bretagne aux 19e et 20e siècles. Sortir Ici vous dit pourquoi il faut absolument y aller.
Un coup de maître ! L’exposition temporaire consacrée au Portrait dans la peinture en Bretagne, constitue une vraie réussite. Une centaine de peintures et de dessins d’artistes et de modèles de Bretagne, anonymes ou célèbres, sont réunis jusqu’au 9 octobre 2022 au musée du Faouët. « L’idée est de faire découvrir à l’échelle régionale des approches variées de l’art des portraits sous le pinceau et le crayon d’artistes qui ont travaillé en Bretagne du milieu du 19e siècle jusqu’à la fin du 20e siècle », indique Anne Le Roux – Le Pimpec, directrice du musée Faouët.
La seule exception notable se trouve à l’entrée de l’exposition où trône le buste triomphant d’Henri II de Baudé, directeur de la compagnie des Indes de Saint-Malo et secrétaire de Louis XIV, peint au début du 17e siècle par Hyacinthe Rigaud. « Il s’agit d’un prêt du musée de Saint-Brieuc qui n’était pas prévu au départ, reconnaît amusée Anne Le Roux – Le Pimpec. On a finalement choisi de mettre en avant cette œuvre qui dévoile le travail fabuleux
de l’artiste. » Une mise en bouche parfaite avant une déambulation picturale où se côtoient des portraits d’hommes, de femmes et d’enfants issus de la grande bourgeoisie bretonne ou portant des costumes traditionnels.
Cette succession de visage fascine autant qu’elle émerveille. On se régale devant le Vieux Loup de mer à la gueule cassée que tout semble opposer à la danseuse de cabaret Kiki de Montparnasse. On mesure l’audace de l’école de Pont-Aven avec le Portrait d’Aline Marie Chazal mère de Paul Gauguin à l’allure austère, loin du mode de vie de son fils, ou de la Jeune Bretonne au pot d’arum qui semble sortir tout droit d’un tableau du Moyen-âge. On s’émeut devant la bouille boudeuse d’un Petit Breton aussi haut que son parapluie et on ressent la fierté de la petite fille récompensée du Prix d’honneur. On succombe au regard envoûtant de la jeune Fouesnantaise mise à l’honneur sur l’affiche de cette très belle expo du musée du Faouët. Bonne visite…
Jeune Bretonne au pot d’arum de Paul Sérusier en 1892.
Le Prix d’honneur de Narcisse Chaillou datant d’avant 1894.
Kiki de Montparnasse d’Ernest Correlleau vers 1930.
Anne Le Roux – Le Pimpec, directrice du musée du Faouët, devant la Paysanne de La Forêt et le Portrait de la jeune Fouesnantaise réalisés en 1908 et 1909 par l’Américain John Recknagel.
Repères
Musée du Faouët Le Faouët (56)
Ouvert tous les jours sauf le
dimanche matin et le lundi
Programme des visites commentées sur le site museedufaouet.fr
