Musée des Beaux-Arts de Quimper – Des dessins qui font rêver…

Jusqu’au 13 mars prochain, le musée des Beaux-Arts de Quimper présente Les arpenteurs de rêves. Une expo qui regroupe 120 dessins provenant du musée d’Orsay. Lors de l’inauguration, Sortir Ici a accompagné Leïla Jarbouai, commissaire de l’exposition et conservatrice en chef du musée d’Orsay.

 
 

La lumière tamisée rappelle la fragilité des œuvres sur papier présentées au musée des Beaux-Arts de Quimper. Jusqu’au 13 mars prochain, on pourra découvrir 120 dessins provenant de la magistrale collection du musée d’Orsay dans le cadre d’une exposition poétiquement intitulée Les arpenteurs de rêves. « Les œuvres présentées à Quimper couvrent presqu’un siècle, de 1840 à 1930, avec une grande partie datant du XIXe siècle », précise Leïla Jarbouai, commissaire de l’exposition et conservatrice en chef du musée d’Orsay.
De nombreux artistes sont connus du grand public plus pour leurs peintures que pour leurs dessins. On pense à Gustave Courbet, Edgar Degas, Odilon Redon, Paul Sérusier, Édouard Manet ou Gustave Moreau. « À l’époque, le dessin n’était pas un art mineur, rappelle Leïla Jarbouai. Il existait un décloisonnement entre les techniques d’arts. » Durant la période des impressionnistes, les œuvres graphiques occupaient d’ailleurs souvent un tiers des expositions.


Le fil qui relie ces dessins est le rêve. Lequel s’entend au sens qui va du sommeil en passant par la contemplation ou l’imagination créatrice. La révolution industrielle a été propice à l’émergence du symbolisme en remettant l’imaginaire et le fantastique au centre des préoccupations. Le parcours de l’exposition s’articule sur 2 salles en cinq sections : « sous les paupières », « au fil des pages », « par monstres et merveilles », « expériences oniriques du paysage », « de la musique avant toute chose ». La visite se transforme en un voyage délicat qui nous confronte aux affinités et aux obsessions des artistes. Contraignante, la feuille de papier est le support où s’élaborent les idées. On comprend pourquoi ces dessinateurs sont considérés comme de véritables arpenteurs.

Les arpenteurs de rêves // mbaq.fr

Leïla Jarbouai avec Guillaume Ambroise, directeur et conservateur en chef du musée des beaux-arts de Quimper, devant le dessin de Rodolphe Bresdin La gave ou les grands rochers, datant de 1884 © Sortir Ici

Nocturne au Parc Royal de Bruxelles de William Degouve de Nuncques en 1897 Pastel sec sur papier préparé Paris, musée d’Orsay (achat par les musées nationaux, 1982) © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

 

Illustration de Carlos Schwabe en 1891 pour Le Rêve d’Émile Zola : « La neige ou l’enfant abandonnée » Encre noire, aquarelle et gouache sur papier © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Tony Querrec

 
 
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