Les costumes du Finistère à Quimper
Depuis avril, le Musée départemental breton de Quimper dispose d’un nouvel accrochage dans les salles des costumes. L’occasion de porter un autre regard sur les modes vestimentaires traditionnels du Finistère.
Finistériennes au marché à la vaisselle de Quimper. ANDRE LE CHAT vers 1890 -1895
« Toutes les Bretonnes ne sont pas Bigoudènes. » C’est par cet aphorisme que le Musée départemental breton de Quimper présente le nouvel agencement des salles des habits. « Nous avons la volonté de montrer la diversité des costumes du Finistère, explique Myriam Lesko, du service Musée et collections. Nous avons choisi de présenter l’habit du quotidien et pas seulement celui des cérémonies. »
Contrairement aux idées reçues, les modes évoluent au gré des époques. Déjà au 18e et surtout au 19e siècle, les enfants ne souhaitent pas porter les mêmes tenues que leurs parents. Au gré des générations, chaque « pays » breton se crée ses modes vestimentaires. Jusqu’à 70 coexistent en même temps en Bretagne. Le nombre de modèles de coiffe atteignant, quant à lui, les 1 200.
Un fonds de 14 000 photos
Les habits du quotidien n’échappent pas aux phénomènes de mode et d’identification géographique. Les couleurs dominantes des vêtements domestiques et de travail sont d’ailleurs à l’origine du nom de certains pays : glazig (bleu) pour Quimper, rouzig (brun-rouge) pour Châteaulin, duig (noir) pour une partie de l’Aven.
En plus de la richesse des collections textiles, le musée quimpérois peut s’appuyer sur un fonds impressionnant de 14 000 clichés. Dès la fin du 19e siècle, des photographes tels que Jacques de Thézac, Yves-Marie Le Vot ou André Le Chat ont su capter des scènes de vie prises sur le vif. On est très loin des images posées de cartes postales qui ont contribué à alimenter le folklore vestimentaire de la Bretagne. Les clichés ont la vie dure.
Musée départemental breton – QUIMPER
Ouvert tous les jours sauf le lundi en mai-juin – Infos musee-breton.finistere.fr