Dans le cadre de son cycle sur la matière, le Centre dʼArt Contemporain de Pont-Scorff dévoile jusquʼau 29 mai une fascinante exposition présentant les oeuvres de Sara Favriau. Cette ribambelle artistique a comblé Sortir Ici.

L’Atelier d’Estienne s’anime en cet après-midi de la fin mars. Sous le regard de Christian Mahé, directeur du Centre d’Art Contemporain de Pont-Scorff, l’artiste Sara Favriau installe ses œuvres pour l’exposition Au Comble de la Ribambelle qui doit démarrer quatre jours plus tard. Elle peut compter sur l’aide de son assistant, Malo, et d’étudiantes de l’Ecole supérieure d’art de Bretagne de Quimper. La tâche s’annonce aussi minutieuse que fastidieuse. Sara Favriau s’attelant même au chaulage du mur de la magnifique bâtisse du XVIe siècle qui abritera ses œuvres.
Au Comble de la Ribambelle est le secondacte du  cycle « Variations autour de la matière #1 » proposé par l’Atelier d’Estienne au cours de l’année 2022. Il succède à une première exposition tournée autour du papier calque avec l’artiste Charles Le Hyaric. « La matière est une notion fondamentale dans les arts plastiques », justifie Christian Mahé, à l’origine de ce projet artistique audacieux. Notre hôte suit depuis un certain temps Sara Favriau. Il a été immédiatement séduit par son travail autour du bois avec des sculptures et des installations aux formes poétiques honorées à Paris, Los Angeles, Rabat ou Bangkok…

On profite d’un instant de répit de l’artiste pour lui demander de résumer son travail en quelques mots pour le grand public. Elle se prête volontiers au jeu et répond avec humour : « Je fais des cabanes et des pirogues. »
Le bois n’est pas la seule matière où Sara Favriau exprime son talent. Les spectres qui défilent dans la salle principale de l’Atelier d’Estienne en sont la parfaite illustration. À travers un processus de démoulage rapide, l’artiste a assemblé des gamelles de plâtre synthétique. Ce qui lui a permis d’explorer un peu plus loin un travail sur les formes rondes initié avec la compagnie des boutons issus de différent bois comme l’olivier ou le raphia.
Sara Favriau transpose des procédés de nature populaire. Ses influences proviennent de toutes les cultures « animistes, chrétiennes, musulmanes… » Un joyeux métissage que l’on retrouve par exemple au travers une série de sculptures de grimoire et de mosaïques carnavalesques. Sara Favriau a su s’approprier l’Atelier d’Estienne. Les séries ont été recréées pour l’occasion. La disposition des œuvres est en parfaite harmonie avec le lieu. Chaque détail fait sens. Les visiteurs ressortiront comblés de cette ribambelle artistique.

Les spectres en plâtre synthétiques.

Les spectres en plâtre synthétiques.

L’artiste Sara Favriau et le directeur du Centre d’Art Contemporain de Pont-Scorff, Christian Mahé, en plein préparatifs quelques jours avant l’ouverture de l’exposition.

L’artiste Sara Favriau et le directeur du Centre d’Art Contemporain de Pont-Scorff, Christian Mahé, en plein préparatifs quelques jours avant l’ouverture de l’exposition.

Vue de l’Atelier d’Estienne avec un carnaval de mosaïques au mur.

Vue de l’Atelier d’Estienne avec un carnaval de mosaïques au mur.

Repères

Atelier dʼEstienne – Pont-Scorff avec la
galerie Maubert de Paris.
Entrée gratuite du mardi au dimanche
de 14 h à 18 h